par Jean-Paul Krivine - SPS n° 284, janvier 2009
Voyants et astrologues se nourrissent des peurs de l’avenir, des situations difficiles. La presque totalité des consultations concernent un problème de santé, d’argent ou de cœur.
Dès lors, la crise représente une business opportunity, car bien entendu, derrière la crise financière et les dizaines de milliards qui s’envolent, surgissent ici et disparaissent là, il y a des millions de personnes qui craignent pour leur emploi et leurs économies.
L’agence russe de presse Novosti [1] évoque ainsi une vague d’intérêt pour l’occultisme qui prend de l’ampleur : « en Russie par exemple, un tiers des clients des astrologues et voyants demandent à ces derniers de les éclairer sur des questions financières, contre 5 % d’ordinaire ».
La peur et le discrédit des explications officielles contribuent à cet engouement « pour la magie et toutes sortes de diableries ». Mais le profil de ces nouveaux adeptes se modifie : « l’intérêt pour les phénomènes surnaturels est le plus important chez les personnes ayant fait des études supérieures, les jeunes et les Russes d’âge mûr (40-49 ans).
Dans l’ensemble, les retraités et les personnes ayant un faible niveau d’instruction ne croient nullement aux forces surnaturelles ».
Nouvelles opportunités, nouveaux marchés, nouveaux clients. Voici un business prospère et lucratif qui s’annonce. À quand des entreprises d’astrologie dans le CAC40 pour remonter l’indice bien malmené !