Poésie : Vos coups de coeurs

J'ai toujours adoré ce magnifique poéme de François Villon, C'est pourtant au collège que je l'ai découvert, ce qui en général est suffisant pour dégouter à vie, mais pourtant, je l'apprécie toujours autant...

Il est pourtant glauque au possible, mais tellement lucide et sentimental derrière son coté gore. Les deux premiers mots "Frères humains" posent tout l'esprit du reste du texte. L'appel à la religion, si présente au moyen age mais qui n'a pourtant pas tropn accompagné Villon durant sa vie, mets en valeur le dernier sursaut d'humanité et d'espoir de l'homme qui en est à ses derniers instants. C'est bô, koa !

La ballade des pendus

Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Paul Eluard
Dans Poésies et vérités, 1942

“"A mesure que la Terre se détache à regret du soleil, l'éclat des
lumières s'amplifie. L'orchestre joue des arrangements de musique
brillante et légère et le concert des voix monte vers l'aigu. Les rires
se font plus francs de minute en minute et jaillissent au moindre jeu
de mot avec plus d'abandon. Les groupes changent plus vite, se gonflent
au passage de nouveaux arrivants, se désagrègent et se reforment, en
une même respiration - et déjà se détachent les téméraires, les femmes
sûres d'elles-mêmes, qui louvoient çà et là, entre les ilots les plus
stables et les mieux ancrés, y deviennent pour un temps très bref le
centre d'une excitation joyeuse, puis, fières de leur triomphe,
reprennent leur navigation, portées par le courant des voix, des
couleurs, des visages, dans une lumière qui change sans cesse." ”

Si vous trouvez l'auteur ......vous gagnez mon admiration éternelle...!!!!

moi j'aime pas la poésie

Poésie : Vos coups de coeurs Schtroumphgrognonnl1

Citation :: Si vous trouvez l'auteur ......vous gagnez mon admiration éternelle...!!!!

"Gatsby le magnifique"
Francis Scott Fitzgerald

Philae a écrit:

Citation :: Si vous trouvez l'auteur ......vous gagnez mon admiration éternelle...!!!!

"Gatsby le magnifique"
Francis Scott Fitzgerald

Vi vi
Zut j'arrive trop tard Sad

Bravo les filles...Je vous avoue que j'ai toujours ete amoureuse de Fitz , (accessoirement de Redford qui joue Gatsby).....meme le couple fitz-zelda m'a toujours passionnée............Encore bravo et n'hésitez pas a le lire et le relire...ca se lit sans fin!!!! Même roule sous les aisselles..............

Is simplicity best
Or simply the easiest
The narrowest path
Is always the holiest
So walk on barefoot for me
Suffer some misery
If you want my love
If you want my love

Man will survive
The harshest conditions
And stay alive
Through difficult decisions
So make up your mind for me
Walk the line for me
If you want my love
If you want my love

Idle talk
And hollow promises
Cheating Judases
Doubting Thomases
Don't just stand there and shout it
Do something about it

You can fulfill
Your wildest ambitions
And I'm sure you will
Lose your inhibitions
So open yourself for me
Risk your health for me
If you want my love
If you want my love
If you want my love
If you want my love

Un gros coup de coeur du net, un poème qui m'a littéralement prise au tripes, je vous laisse apprécier:

" Elle est malade.
Elle le sait son mal est incurable ;
Elle n'a même pas vingt ans.
Des personnes en sont atteintes mais rares sont celles qui y survivent longtemps.

Elle connaît sa date de fin...
Mais elle est encore un peu loin.

Elle n'en veut pas à Dieu
Encore moins à sa famille qui n'est pas coupable
Puisque cette affection n'est pas héréditaire.
Elle en veut juste à elles deux :
A La Vie de lui offrir cette mort lamentable
Et à La Mort de lui retirer la vie pour qu'elle finisse six pieds sous terre.

Elle connaît sa date de fin...
Elle se rapproche de plus en plus : elle est maintenant à un rien.

Elle n'a pas assez de force
Pour continuer à supporter toute cette souffrance :
Elle doit donc partir.
Elle n'a pas assez de rage pour continuer à respirer cet air,
Mieux vaut pour elle s'éclipser, s'effacer de la Terre :
Elle n'a pas le choix elle va mourir.

Elle est trop faible pour s'en sortir définitivement ;
Sa vie n'aura pas duré longtemps.
Elle connaît sa date de fin...
...Elle connaissait sa date de fin

Elle savait quand ça se passerait
Puisqu'elle avait choisi...
Elle s'est suicidée,
Elle avait décidé de partir ainsi
Pour fuir sa maladie tragique.

[Poème écrit le jeudi 10 juillet 2008, par étoile-filante]

Tristounet...

Oui, mais joli ... Je trouves Smile