Emploi et chômage

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Le taux de chômage continue de bondir dans la région

Il est en forte hausse au mois de février : +5,7%, alors que la moyenne nationale est de 3,5%.
Ce sont ainsi 12 171 personnes supplémentaires qui se sont inscrites au pôle emploi en février. Sur un an, la hausse du chômage s’établit à 27,4% en Rhône-Alpes. Principales populations touchées : les hommes et surtout les jeunes de moins de 25 ans pour qui le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 8,3% en février soit 46,2% sur un an. La Haute-Savoie est le département rhônalpin le plus affecté avec un taux de chômage de +8,6%, suivi par l’Ain +7,2%. Dans le Rhône, il s’établit à +5,5%.

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BIT : "On ne sortira pas de la crise si on ne met pas l'emploi au cœur des réponses des gouvernements"

Dans un chat au Monde.fr, Raymond Torres, directeur de l'Institut international d'études sociales du Bureau international du travail (BIT), dénonce la faiblesse des mesures pour l'emploi dans les plans de relances mondiaux.

En quoi favoriser le "travail décent", comme le propose votre rapport, pourrait-il aider à résoudre la crise financière ?

Raymond Torres : La première raison, c'est que c'est bien d'aider les banques, mais ce serait encore mieux de s'occuper de l'emploi. On ne sortira pas de la crise si on ne met pas l'emploi et la protection sociale au cœur des réponses des gouvernements. En ce moment, l'aide aux banques est cinq fois plus importante en montant que les plans de relance. Et à l'intérieur des plans de relance, les mesures directement en faveur de l'emploi et de la protection sociale n'en constituent que 10 %. Donc si rien n'est fait, on ne pourra empêcher une augmentation massive du chômage de longue durée.

Aider les banques ne revient-il pas à aider indirectement l'emploi, si l'on considère que les prêts bancaires sont à l'origine de tout investissement ?

Raymond Torres : Le cœur de la stratégie, c'est de faire les deux, et le faire de façon égale, or ce n'est pas le cas actuellement, puisqu'on aide plus les banques que l'emploi. Et en plus, il faut aider à bon escient. On a beaucoup aidé les banques, et pourtant le crédit est toujours insuffisant. Donc il faut aider les banques avec comme conditionnalité que l'aide alimente le crédit pour l'économie réelle, et non pas l'augmentation des bonus et des dividendes des actionnaires des banques.

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