Philae
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 | Sujet: Simulation de crise sanitaire dans le Rhône  Lun 9 Mar - 12:15 | |
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- Comment un grand magasin peut-il fonctionner en période d'épidémie massive de grippe ? C'est le test qui va être réalisé dimanche et lundi, à Grigny, pour une première nationale
Des affichettes ont été apposées dans le magasin Intermarché du centre commercial du Jayon à Grigny depuis plusieurs jours. L'enseigne des Mousquetaires sera fermée lundi… pour cause de crise sanitaire ! Mais une crise seulement virtuelle.
Pendant deux jours, le magasin grignerot va en effet être le théâtre d'une simulation de pandémie grippale. Une première en France dans le milieu de la grande distribution.
Les buts ? « Analyser les conditions de réalisation du travail dans un contexte de crise et tester le meilleur mode d'organisation possible dans cette configuration pour à la fois préserver la santé du personnel et répondre aux besoins de la clientèle » précise Dalila Boukhalfa, de la communication du groupe Les Mousquetaires.
Un film, financé par l'Agence française de sécurité sanitaire et de l'environnement, sera réalisé à cette occasion. Avant d'être diffusé à l'attention des entrepreneurs pour les aider à se préparer à poursuivre leurs activités en cas de crise sanitaire.
Lancé en décembre 2007, ce projet va mobiliser sur deux jours 25 salariés de l'Intermarché du Jayon, qui ont déjà fait l'objet d'un suivi par un ergonome.
« Cette simulation résulte des études menées depuis l'épidémie de grippe aviaire » explique Bertrand Canepa, chargé de missions au département santé et travail de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), organisme à l'initiative de l'expérience. « Il s'agit de s'intéresser au problème de la continuité de l'économie en cas de pandémie grippale ».
La simulation de dimanche et lundi se fera donc dans des conditions particulièrement défavorables : avec deux fois moins de salariés que d'habitude et avec un approvisionnement très réduit.
« On va regarder comment le référencement de produits se limite à ceux de première nécessité, le tout présenté sur palettes dans le magasin » détaille Bertrand Canepa.
« En cas de crise sanitaire, l'approvisionnement en produits frais ne serait en effet plus forcément assuré, alors qu'il y aurait également des problèmes de livraison.
Et beaucoup de salariés ne viendraient pas travailler, soit pour cause de maladie, soit suite à des problèmes de transport ».
« Nous allons d'ailleurs essayer de repérer quelles sont les perturbations pour les salariés avec ces conditions de travail » ajoute Daniel Depoisier, autre chargé de mission à l'Anact.
Bref, le scénario catastrophe sera presque total pendant deux jours à Grigny.
Histoire de vérifier si les scenarii imaginés sur le papier tiennent la route confrontés à la réalité du terrain.
« Il faut anticiper face à tous les imprévus » résume Daniel Depoisier ».
source Le Progrès | |
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